« Mon ordinateur est tombé de mon bureau. »
« Un visiteur m’a dérobé mon PC. »
« Ma voiture a été volée et mon Mac avec. »
« On m’a volé ma tablette à l’aéroport… »
« Sur un salon professionnel, on a perdu 2 laptops ! »
350 euros la tablette, 1200 euros le Mac Book Air… Vos matériels informatiques sont précieux et valent chers. La réparation d’un Ipad se situe couramment entre 150 et 250 euros.
Les assureurs ont toujours un cran de retard. Ils ont une rétience naturelle à couvrir les nouvelles technologies ou les nouvelles pratiques (tant qu’ils n’ont pas un recul actuariel suffisant).
Les matériels informatiques (y compris portables, GPS, camescopes,..) sont mal (ou pas) garantis par les contrats classiques, notamment en cas de :
-chute
-virus
-vol sans effraction ni violence
-etc
70 % des sinistres subis par les appareils mobiles sont dus à la casse ou à l’oxydation; 30 %, à des vols.
Les contrats habituels restreignent le vol :
-au vol avec effraction
-au vol avec violence
Ne parlons pas des chutes ou casses..
Des solutions existent cependant :
-Exemple : 9,02 euros TTC de prime mensuelle pour garantir jusqu’à 6000 euros de matériel
-assurance en tout lieu (transports, salons …)
-vol sans effraction ni violence, vol dans le véhicule, vol du véhicule, vol en bagage à main …
-chute
-court-circuit, vice intrinsèque à la machine
-y compris ordinateurs portables et tablettes (pas les smartphones)
Le contrat peut être souscrit globalement (sans devoir dénommer chaque machine) et prévoit généralement une valeur à neuf pour les matériels de moins de 5 ans.
Des solutions existent aussi pour les parcs importants (même si l’entreprise se tournera alors probablement vers l’auto-assurance).
Un peu de technique :
Ces solution, appelées « TRI » (tous risques informatiques), s’avèrent de la famille des contrats Bris de Machines, contrats « Dommages » présentant l’avantage de garantir contre les « Bris Internes » (c’est-à-dire des casses inopinées, non dues à un défaut d’entretien, casses survenant au cœur de la machine).
Dans certains cas, la flotte nomade pourra être incluse dans l’assurance Bris de Machines de l’entreprise.
A noter qu’en cas de leasing le chef d’entreprise risque d’être prisonnier de la politique d’assurance du leaser.
Bien entendu, des laptop ou tablettes professionnelles pourront être soigneusement protégées par des coques adhoc (même assurée, l’entreprise joue la prévention, pour éviter la résiliation ou l’inflation des primes).
On parle de laptops ou de tablettes « durcis », employés dans l’industrie, l’agriculture, le BTP, le ferroviaire,…
Même s’il s’est un peu perdu, l’usage des cables de verrouillage garde tout son sens, comme les paramétrages destimés à pister sa tablette.
Sur une flotte de matériels d’entreprise, quelques consignes de bon sens feront baisser la sinistralité.
L’employeur fera signer au salarié un bon de remise du matériel, assorti des consignes de sécurité évoquées ci-dessus.
Sauf en cas de faute lourde, l’employeur ne peut (article L 3251-1 du Code du Travail), en cas de perte ou vol du matériel professionnel, sanctionner le salarié avec une retenue sur salaire ou en exigeant que l’employé mobilise son assurance personnelle.
Dernier point, l’interdiction plus ou moins stricte d’installation sauvage de logiciels va grandement influer sur l’usage strictement professionnel ou sur un usage familial source de sinistres.
Très sinistrés, dans la main des fabricants et opérateurs, les smartphones restent cependant exclus de la plupart de ces polices. Des contrats peuvent être souscrits auprès des opérateurs. On se méfiera cependant de ces contrats dits « affinitaires », ou monoproduits, parfois souscrits sans réfléchir au moment de l’achat du produit. Les gestionnaires de ces produits de masse se font aussi parfois tirer l’oreille pour accepter une résiliation.
Des garanties annexes (perte de données, perte de revenu associé, dommages dus à des liquides) peuvent être souscrites.
La police fonctionne en général en « tout sauf » (tous les risques sont garantis sauf ceux expressément exclus). En revanche, c’est à l’assuré de prouver le caractère accidentel et soudain du sinistre.
Evidemment, au moment du sinistre, on examinera si.. le produit n’était pas encore sous garantie.
On pourra (pour un particulier) regarder les conditions de la police Multirisque Habitation.
Si c’est un tiers qui a abimé le matériel, on pourra faire jouer l’assurance de responsabilité de ce dernier.
Autre cas fréquent, le matériel sinistré… est la propriété personnel du salarié/stagiaire/consultant/visiteur. Au mieux, on pourra faire jouer la RC de l’entreprise. Sinon, pas de solution.
Ces polices TRI ne sont évidemment pas à confondre avec les polices cyber, qui vont, même à matériel intact, protéger l’entreprise des conséquences de malveillances informatiques.
Le mieux : se tourner vers son courtier… et faire ses comptes : 100 euros de prime annuelle pour assurer un parc-matériel de 6000 euros semble plein de sens pour la PME.