Les assureurs ont coutume de scinder les assurances en deux domaines :
-Assurance de responsabilité: elle couvre les dommages pécuniaires causés par l’assuré aux tiers.
-Assurance de choses : on garantit les biens de l’assuré c’est à dire qu’on promet de réparer ou remplacer le bien par un autre bien de rendement identique en cas de sinistre.
Dans le premier cas, on fait face à une réclamation (lettre recommandée, assignation) d’un tiers, d’un client. Il s’agit d’une menace venant de l’extérieur, inconnue quant à sa date, ses modalités, son montant.
A noter qu’il faut que cette réclamation soit précisément assortie d’un montant (sinon, la réclamation ne relève pas de la police RC, mais éventuellement de la Protection Juridique.
Ex : L’assuré Michard reçoit une lettre recommandée du grand groupe Michard International, lui enjoignant de changer de dénomination commerciale.
Le courrier n’est assorti d’aucune demande de dommages et intérêts.
La réclamation n’est pas du ressort de la RC, mais de la PJ.
Dans le deuxième cas (l’assurance de choses), il s’agit, suite à un évènement, de la dégradation d’un bien m’appartenant.
On comprend que la RC est un domaine difficile (comment estimer ces menaces ? Quels montants de garanties ?) et à prendre au sérieux.
Les réclamations (influence anglo-saxonne ?) ont tendance à se multiplier, dans les sphères publique, professionnelle et privée. L’assurance Dommages, elle, est plus facile à cerner, même si souvent plus onéreuse.
Le distinguo est parfois difficile entre RC et Dommages :
Quid par exemple de biens confiés (SAV) qui se trouvent dans mon entrepôt ?
Quid à l’inverse de biens m’appartenant, et mis en démonstration chez des prospects ?
La simple assurance auto comprend elle-même :
-une assurance RC obligatoire
-l’assurance éventuelle de la voiture elle-même
Certaines polices multirisques comprennent un volet RC et un volet Dommages.